Die Gerd Muller Story

Ein Idol und Seine Tore

 Beckenbauer et Muller sont les deux figures de proue, dans deux expressions et deux styles opposés, du Bayern et de l'équipe d'Allemagne. L'un rayonne et commande, l'autre bondit et transforme les intentions en réalités. Les deux hommes sont aussi très différents, dans leur comportement «civil» et leurs aspirations. Franz est élégant, courtois, ouvert. Gerd est pataud, rustre et bougon. Le premier connaît les vertus de la politesse et des relations publiques. Le second pense qu'il peut s'en passer.
L'un et l'autre font pourtant chambre commune en déplacement et donnent l'impression d'être de bons amis. Mais cette amitié n'est qu'à fleur de peau. Gerd profite de Beckenbauer, celui-ci n'est pas dupe et Gerd le sait. En fait, les deux champions sont des professionnels qui savent que l'union fait la force. Ils ont également conscience et respect de la valeur de l'autre et savent se soutenir quand le besoin s'en fait sentir. Lorsque Miiller se retrouva isolé à la pointe de l'attaque allemande privée d'ailiers, Beckenbauer fit la grosse voix: «Gerd est le seul buteur capable de nous donner la Coupe du Monde. A condition qu'on lui donne des pourvoyeurs de ballons.»
 
Et lorsque Beckenbauer devint pratiquement sélectionneur en juin-juillet 1974, Gerd Muller déclara aux journalistes : « II était temps. Avec sa personnalité, Franz est le seul homme capable de nous emmener jusqu'au bout.»
Ce ne sont pas seulement paroles de diplomates. Beckenbauer tient en haute estime le joueur Mûller et il est intervenu en plusieurs occasions auprès de lui depuis que Gerd a renoncé à jouer en équipe d'Allemagne: «A 29 ans, lui a-t-il dit, il est trop tôt pour renoncer à la sélection. Tu seras encore le meilleur à ton poste en 1978. » Cela dit, Gerd Mûller suit Beckenbauer comme son ombre. Son salaire et ses primes du Bayern sont en rapport avec ceux du Kaiser. Comme celui-ci bénéficiait du privilège de pouvoir éditer et faire vendre un programme à son nom pour chaque match à domicile du Bayern, Gerd a demandé et obtenu la même chose. Et comme Beckenbauer possède son imprésario personnel (M. Schwan), Mûller a décidé d'en faire autant.
Gerd a fait sienne la forte maxime d'un politicien américain disant que «ce qui est bon pour la General Motors l'est également pour les Etats-Unis». Il l'a seulement transformée: «Ce qui est bon pour Beckenbauer l'est également pour Gerd Mûller.»